Parcours

J’ai découvert la fonderie par hasard. Ce premier contact, en 2008, fut une révélation. Depuis j’arpente les multiples versants de cette discipline. J’aime m’imaginer comme l’explorateur d’un territoire méconnu qui serait l’ensemble de ce qu’il est possible de faire avec du métal en fusion. Après avoir étudié et pratiqué les techniques traditionnelles de fonderie d’art je me suis investi dans la recherche d’alternatives, de biais, de dévoiements de ces savoir-faire.

Initialement ingénieur c’est par une approche scientifique et industrielle que je suis entré en contact avec la métallurgie. Mais ce point de départ ne m’a pas mené à une pratique concrète ni permis de déployer ma créativité. Pour palier ce manque j’ai construit en 2013 mon atelier la Fonderie de la Côte qui avait initialement une vocation artisanale. Grâce à plusieurs rencontres et au contact quotidien du métal, j’ai pu libérer mon élan créateur et entamer une production de sculptures et moulages par cycles – ou série.

Ce qui m’anime c’est la tension de la coulée et la surprise de l’ouverture du moule qui lui succède. Me laisser surprendre par l’alliage qui s’est peu ou prou plié à ma volonté, observer comment il a investi les espaces de liberté que je lui ai ménagés. Epiphanie ou infortune, la ciselure et la patine entament ensuite un dialogue créatif avec la matière, du brut de coulée à la sculpture. C’est ainsi que j’explore de nouvelles techniques artisanales afin d’en tirer des formes artistiques que j’espère inédites, mais aussi sensibles et évocatrices.

Crédit photo : David Renaut